Nous avons percé la veille la barrière des 1000 kilomètres! Nous l'avons plus précisément percée l'avant-veille, après avoir quitté Big Sur. Pour Josée Nadia avec son Grand Tour 2006 +++, ainsi que pour moi avec ma randonnée dans l'État de New York, c'est, à quelques kilomètres près, un record battu. Et à l'approche de Los Angeles, ce n'est pas désagréable.
Journée facile que ce dimanche 25 février pour faire les 100 derniers kilomètres entre Ventura et Santa Monica. Cette dernière est une banlieue de Los Angeles donnant sur l'océan. Nous nous étions fixés comme objectif Santa Monica plutôt que Los Angeles proprement dit, qui est à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur des "terres", et au milieu d'un spaghetti d'autoroutes. Qui plus est, Santa Monica offrait une auberge de jeunesse où nous pourrions laisser les vélos en toute tranquillité pour explorer la mégalopole à pied ou en autobus.
Mais journée facile, surtout, parce que, les dieux du vélo en soient loués, il n'y avait pas une seule côte. Tout le long de la journée, nous avons donc eu droit, encore, à un parcours le long du Pacifique, mais sans les falaises de la dernière semaine. Résultat, nous nous sommes même payés le luxe d'arriver à l'auberge de Santa Monica à 4 heures de l'après-midi, et avec 100 km de plus dans les mollets!
Tout comme la veille, on sent les clichés nous envahir: 40 km après le départ de Ventura, on franchit les limites d'une ville mythique pour les amateurs de bikinis: Malibu. Une ville dotée d'une plage de... 30 km. Mais est-ce vraiment une ville? Tout au long de ces kilomètres, nous n'avons pas vu de centre-ville apparent; juste des maisons, certaines richissimes, pas loin du bord de mer cela va sans dire. Et nous n'avons pas vu non plus grand monde sur la plage, mais ça, on y a été habitué la veille, ça a tout à voir avec le fait qu'on est en février, et que la température oscille entre 10 et 15 degrés.
Traverser Malibu et ne pas réussir à bronzer, faut le faire! Seule les oreilles de Josée Nadia ont viré rapidement au rouge la veille, après Santa Barbara, et encore, surtout l'oreille droite, celle exposée au soleil de l'Ouest... :-)
Par contre, depuis Santa Barbara, une pensée nous vient à l'esprit: les problèmes d'obésité des Américains, ils doivent être moins évidents dans cette région de la Californie. La plage à proximité, même si elle est décevante à nos yeux, n'en est pas moins une invitation à prendre de grandes marches. Et en ce dimanche matin, nous avons croisé, pour la première fois depuis notre arivée en Californie, un grand nombre de cyclistes (tous impeccablement habillés en "cyclistes"). Jamais de grands froids pour immobiliser le sédentaire à la maison, et la pluie qui semble ne tomber que la nuit... On ne peut pas faire autrement que de faire de l'exercice, ne serait-ce que pour promener son chien. Témoin, ce joggeur local qui nous a dépassé dans une côte!
Etat de la route: rien à lui reprocher pendant une bonne partie de la journée. Mais la situation se dégrade à l'approche de Los Angeles. La circulation devient de plus en plus intense -quelle surprise, pour une ville de 4 millions d'habitants!
Et il n'y a plus grand-chose à admirer sur le côté droit, où la plage, quand il y en a une, est souvent cachée par des maisons.
Par contre, du côté gauche, une surprise; les montagnes nous ont non seulement rejoints, mais en plus, quand on traverse une rue transversale, elle semble s'enfoncer dans une région inhabitée. Qui sait, c'est peut-être ici, à quelques kilomètres d'Hollywood, que les producteurs viennent tourner des films en nous faisant croire qu'ils se situent à des jours de marche de toute habitation!
Mais les 5 derniers kilomètres de la journée se font sur quelque chose d'extraordinaire: une piste cyclable en béton... sur la plage! Notre livre-guide indique qu'elle se prolonge beaucoup plus loin vers le Sud. Nous avons roulé sur la plage de Los Angeles!
dimanche 25 février 2007
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