14 février: une journée de 106 km qui a commencé dans une petite ville située à l'intérieur des terres, Garberville, et qui s'est terminée dans une petite ville située sur l'océan, Fort Bragg. Entre les deux, il a fallu franchir les montagnes... et franchir des montagnes, ça veut dire bien des côtes, dont une qui nous a semblé la plus longue et la plus pénible de notre histoire de cyclistes.
Six ou sept kilomètres de montées à travers la forêt, avec de nombreux virages, jusqu'à une altitude de 1950 pieds, le plus haut point de notre itinéraire. On a connu des montées plus abruptes dans ce voyage et dans d'autres, mais on ne se souvient pas d'en avoir connu une qui aurait duré aussi longtemps... et les virages n'arrangeaient rien!
Déjà, la journée avait commencé, tout de suite après Garberville, par une montée au milieu de paysages parfois spectaculaires, sur une autoroute pas trop désagréable. Mais nous n'étions pas mécontent, après 40 km, d'enfin la quitter, cette autoroute 101 que nous suivions depuis la veille, pour prendre la route numéro 1, celle qui nous ramènerait vers l'océan.
Sauf qu'avant d'y arriver, il y avait cette immense montée que la carte nous annonçait.
Signe avant-coureur de la particularité de cette montée et de la suite du parcours: juste avant, en sortant du village de Leggett, une pancarte annonce: "prochains services: 28 milles". Pas peuplé, ce coin de la Californie! Et puis, voilà cette fameuse montée. Suivie d'une longue (et louvoyante!) descente. Puis d'une autre montée, moins longue, mais dure pour le moral après ce que nos mollets viennent de subir. Puis une autre descente.
Et enfin, au détour d'un virage, la récompense attendue: la première vision de l'océan depuis deux jours.
Et là, changement radical de décor. Nous avons définitivement quitté la forêt et les séquoias pour longer, pendant 30 kilomètres, le Pacifique, ses vagues, ses falaises et les immenses rochers qui longent la côte. Une superbe route toute en vallons !
Météo: beau toute la journée... ou presque. La pluie s'est mise à tomber pendant que nous gravissions la dernière côte, et celle-là, on ne l'attendait plus! Mais elle s'est dissipée tandis que nous atteignions le Pacifique. Température: à l'ombre des arbres, il n'a sans doute jamais fait plus de 10 degrés Celsius. Pour grimper, c'est acceptable, mais quand on descend, c'est froid!
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