15 février: près de 100 km. L'objectif que nous nous étions fixés, Gualala, petite ville située à environ 180 km au Nord de San Francisco, a été atteint, mais par la peau des dents. Ou plutôt par la peau des roues: le pneu arrière de Josée Nadia semblait sur le point de sortir de sa jante...
La journée avait pourtant bien commencé. Du beau temps, pas de menaces de pluie. Deux raisons: à mesure que nous descendons vers le Sud, nous quittons les zones les plus pluvieuses de la région. Mais en plus, nous avons vraiment frappé ces derniers jours, à en croire les commentaires des gens de la région, une semaine de météo épouvantable. Cette fois, c'est fini!
Nous avions quitté en matinée Fort Bragg, une grosse ville de plusieurs milliers d'habitants située au bord du Pacifique mais regroupée autour d'un genre de long boulevard Taschereau, et nous nous préparions mentalement à affronter une série de vallons le long de la côte, semblables à ceux franchis la veille, après notre sortie de la forêt.
Or, les vallons se sont révélés... plus vallonés que prévu! Rien à voir avec une petite route de campagne, comme le chemin du Roy, qui longe la rive sans jamais monter. On a au contraire de solides montées suivies de descentes équivalentes. Parfois des anses qui obligent la route à obliquer vers l'intérieur des terres, à descendre de 200 mètres, jusqu'au niveau de la mer, puis à remonter à 200 mètres de l'autre côté. Fatiguant!
Et hop! une petite montée en lacet...
Mais en chemin, nous avons été récompensés par des visions de rêve:
- Mendocino, minuscule ville perchée sur une péninsule qui donne sur des falaises et des rochers balayés par les vagues (voir message suivant);
- Elk, ville encore plus minuscule dont la petite (et seule) épicerie a des allures "beatnik" -comme plusieurs des épiceries croisées depuis hier, incidemment;
- et encore et toujours, ces falaises qui tombent dans l'océan, tantôt avec des arbres perchés sur leurs flancs, tantôt complétées par d'immenses rochers dans la mer, tantôt bordées d'une petite chute d'eau comme sur cette photo.
Qualité des routes: toujours une excellente asphalte, mais l'accotement varie parfois de très mince... à inexistant! Heureusement, nous sommes depuis hier sur une route (la route numéro 1, rien de moins!), beaucoup moins passante que la 101.
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