vendredi 16 février 2007

Jour 7 - étape 1: Gualala-Santa Rosa


Journée de près de quelque 90 km de vélo... et de quelque 100 kilomètres d'autobus. Faute d'avoir pu trouver, à Gualala, de quoi changer le pneu endommagé de la veille, nous avons pris l'autobus pour la plus proche ville susceptible d'avoir ce pneu de rechange, Santa Rosa. Il le fallait bien, puisqu'au-delà de Gualala, sur pas moins de 50 km, il n'y avait plus rien d'autre que des chalets de villégiateurs!

Mais honnêtement, même sans ce pneu-increvable-mais-néanmoins-mort, nous aurions dû penser à un quelconque lift. Le parcours est plus dur que prévu, et surtout, les journées sont plus courtes qu'en mai ou en juillet: plutôt que nos 150 km quotidiens qui sont notre lot à tous les deux dans de telles randonnées, nous n'en abattons "que" 100 par jour, et alors que nous avions prévu arriver le soir du 14 à San Francisco, en ce matin du 16 février, nous en sommes encore à quelque 180 km! Le pneu crevé arrive donc au bon moment!

Donc, l'autobus. Et quel autobus pour deux cyclistes! Certes, nous avions vu à Portland les crochets pour les vélos à l'intérieur du train électrique et les supports à vélo au devant des autobus. Mais sur un petit autobus faisant la liaison entre de minuscules villages éparpillés le long de la côte? Eh bien oui, deux supports à vélo!

Et quel parcours! Les falaises des deux derniers jours, qui nous avaient tellement impressionnés notamment à Westport, à Mendocino et jusqu'à Gualala, sont encore plus élevées, plus escarpées, plus spectaculaires.



Et à gauche de la route, c'est tout aussi impressionnant: des montagnes et des prés de plus en plus verts. On a de plus en plus l'impression d'être en train de changer d'écosystème... :-)

Cela ne dure toutefois que quelques kilomètres, le temps d'arriver à Bodega Bay -la ville où a été tourné le film d'Hitchcock "Les Oiseaux".


J'en rajouterais une couche! La route était exceptionnelle surtout confortablement assise sur une banquette d'autobus... Des montagnes toutes vertes à gauche (un petit côté suisse, tiens), les falaises à droite et la route qui serpente à travers le tout. Le conducteur d'autobus m'a confirmé un peu plus long que plusieurs cyclistes prennent le bus sur ce segmnt de route pour éviter la descente en lacet! (Josée Nadia aui a la trouille dans les descentes...)

Ensuite, la route quitte la côte (et le trajet que nous aurions suivi si nous avions été à vélo) pour se diriger vers Santa Rosa, sorte de grande banlieue éloignée de San Francisco, une ville de quelques dizaines de milliers d'habitants. Au magasin de vélo tout équipé, nous faisons la connaissance d'un employé qui parle français (comme une vache espagnole, dit-il!)... et qui a déjà hébergé chez lui le coureur cycliste Gervais Rioux! Une rencontre fort sympathique et qui m'aura donnée de nouvelles ailes...euh... roues ! ;-)!

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