- 1300 kilomètres: c'est ce que nous avons parcouru à vélo depuis le départ de Grants Pass, là-bas dans l’Oregon, jusqu'à San Diego!
- Et ce en 14 jours de vélo, et avec un soleil qui se couche à 5 heures et demi.
- Deux géographies: la forêt... et l’océan!
- Température : selon nos estimations personnelles, elle n’a jamais dépassé les 15 degrés Celsius, sauf la demi-journée de notre arrivée à San Francisco, et le dernier jour avant San Diego. Plus souvent qu’autrement, le mercure a dû osciller autour de 10 degrés, et dans le Nord de la Californie (Crescent City, Eureka, Klamath), avec le temps nuageux et pluvieux, elle est souvent descendue à 5 degrés!
- 10 minutes: c'est le temps que Josée Nadia a roulé en cuissards pendant les 13 premiers jours de vélo (sur 14!)
- Autoroutes 101 et 1 : la majeure partie de notre trajet s'est faite sur ces deux « autoroutes », mais dans la majorité des cas, c’étaient l’équivalent de nos routes locales à deux voies.
- Quatre grandes villes : Portland (Oregon, où nous n’avons pas roulé), San Francisco, Los Angeles et San Diego. La meilleure et la pire? On y revient dans un autre message!
- Une demi-douzaine de villes de taille moyenne, les unes injustement méconnues et les autres... ben, il faudrait leur accorder une deuxième chance! Crescent City, Eureka, Fortuna, Garberville, Gualala... Et une bonne vingtaine de toutes petites, dont des coups de coeur : Westport, Mendocino... Et quelques unes dont on se serait bien passé : Orick, Gorda...
- Tant d’animaux qu’on ne les compte plus : les élans, les phoques, les lions de mer, les oiseaux aux noms inconnus...
mercredi 28 février 2007
Hommage à notre guide
Voici le livre qui nous a été indispensable. Non seulement pour nous démêler à l'approche des villes, mais surtout pour signaler nombre de points d'intérêt, de villages à ne pas manquer et de lieux potentiels où s'arrêter pour la nuit. Si vous faites notre parcours, ou bien leur parcours au complet (de Vancouver à San Diego), ou ne serait-ce qu'une portion de cette "Route du Pacifique", c'est un guide qu'il vaut la peine de glisser dans une sacoche de vélo!
Vicky Spring et Tom Kirkendall, Bicycling the Pacific Coast. A Complete Route Guide, Canada to Mexico, Mountaineers Books, 2005 (4e édition), 269 pages.
Vicky Spring et Tom Kirkendall, Bicycling the Pacific Coast. A Complete Route Guide, Canada to Mexico, Mountaineers Books, 2005 (4e édition), 269 pages.
San Diego!
Ca y est! En dépit des côtes et soleils couchants hâtifs, avec l'aide des impeccables routes californiennes et d'un vent généralement favorable, nous voilà à San Diego.
Que dire de San Diego? Que cette ville m'a fait une très belle impression, après la très mauvaise impression laissée par Los Angeles. Josée Nadia ajoutera peut-être quelque chose à ce sujet dans notre "Top 3" des villes à venir!
Que le zoo mérite vraiment le détour!
Mais aussi, que San Diego, c'est la porte d'entrée sur le Mexique! Tijuana est pratiquement une banlieue de San Diego: on prend le train de banlieue jusqu'à la frontière... et on franchit la frontière à pied, sans contrôles ni personne pour tamponner notre passeport!
Au passage, on ne peut s'empêcher de remarquer l'horrible barrière qui sépare le Mexique (à gauche) des États-Unis...
Et de l'autre côté, le taxi (ou les autobus pour touristes) risquent de vous laisser au centre-ville de Tijuana, fait-sur-mesure pour les touristes! Des boutiques de souvenirs à profusion... et des pharmacies en nombre encore plus élevé. Tijuana, c'est sans doute le Plattsburgh des Californiens... multiplié par 10 000!
C'est tout ce que nous aurons eu le temps de voir de Tijuana pendant une petite heure passée là-bas. Mais on retiendra cette autre image: à notre retour vers la frontière américaine, ces automobiles attendant leur tour... à raison de 8 rangées de large! Un mercredi soir à 21h!!!
Et ces voitures passaient la frontière relativement vite: on est loin des contrôles frontaliers serrés qu'on imagine de la part des Américains. Combien de ces voitures abritent des Californiens venus magasiner, combien abritent des Mexicains allant travailler en Californie? Dans tous les cas, c'est un flot humain énorme, que les Américains, quand bien même le voudraient-ils, auraient bien du mal à arrêter...
Que dire de San Diego? Que cette ville m'a fait une très belle impression, après la très mauvaise impression laissée par Los Angeles. Josée Nadia ajoutera peut-être quelque chose à ce sujet dans notre "Top 3" des villes à venir!
Que le zoo mérite vraiment le détour!
Mais aussi, que San Diego, c'est la porte d'entrée sur le Mexique! Tijuana est pratiquement une banlieue de San Diego: on prend le train de banlieue jusqu'à la frontière... et on franchit la frontière à pied, sans contrôles ni personne pour tamponner notre passeport!
Au passage, on ne peut s'empêcher de remarquer l'horrible barrière qui sépare le Mexique (à gauche) des États-Unis...
Et de l'autre côté, le taxi (ou les autobus pour touristes) risquent de vous laisser au centre-ville de Tijuana, fait-sur-mesure pour les touristes! Des boutiques de souvenirs à profusion... et des pharmacies en nombre encore plus élevé. Tijuana, c'est sans doute le Plattsburgh des Californiens... multiplié par 10 000!
C'est tout ce que nous aurons eu le temps de voir de Tijuana pendant une petite heure passée là-bas. Mais on retiendra cette autre image: à notre retour vers la frontière américaine, ces automobiles attendant leur tour... à raison de 8 rangées de large! Un mercredi soir à 21h!!!
Et ces voitures passaient la frontière relativement vite: on est loin des contrôles frontaliers serrés qu'on imagine de la part des Américains. Combien de ces voitures abritent des Californiens venus magasiner, combien abritent des Mexicains allant travailler en Californie? Dans tous les cas, c'est un flot humain énorme, que les Américains, quand bien même le voudraient-ils, auraient bien du mal à arrêter...
Vélos et transports en commun
Mercredi 28 février. De San Clemente, où nous sommes arrivés le soir du 27 (voir message précédent), nous avons pris le train de banlieue pour San Diego au matin du 28, question de nous donner un peu de temps pour visiter San Diego, la deuxième plus importante ville de Californie, à deux doigts de la frontière mexicaine. Et qu’avons-nous fait de nos vélos? Eh bien, on les a rentrés avec nous dans le wagon, où un espace était spécialement prévu à cet effet!
Ah, les transports en commun de l'Ouest américain et leur respect pour les vélos, quelle merveille! Nous vous parlions dans ce blogue, dès le premier jour, de cet admirable tramway / train de banlieue de Portland, Oregon, qui prévoit un espace, dans chaque wagon, un genre de patère où accrocher les vélos. Nous n’avons pas fait d’enquêtes systématiques, mais nous pouvons témoigner que les autobus municipaux de Portland, de San Francisco, de Los Angeles et de San Diego, ont tous des crochets à l’avant pour accrocher au moins deux vélos (une technologie d'une simplicité enfantine, nous pouvons en témoigner!). De même que les autobus des banlieues de ces métropoles (comme le comté d'Orange, photo suivante).
De même que des navettes sur des parcours peu achalandés (comme celui-ci). Les trains de banlieue du Sud de Los Angeles et du Nord de San Diego, eux, prévoient un espace à l’intérieur d’un wagon sur deux. De même que le tramway de San Diego. De même que les trains Amtrak. De même que les autobus Amtrak, qui permettent de placer le vélo dans la soute à bagages, sans avoir à le démantibuler!
Pendant ce temps à Montréal, euh...
Ah, les transports en commun de l'Ouest américain et leur respect pour les vélos, quelle merveille! Nous vous parlions dans ce blogue, dès le premier jour, de cet admirable tramway / train de banlieue de Portland, Oregon, qui prévoit un espace, dans chaque wagon, un genre de patère où accrocher les vélos. Nous n’avons pas fait d’enquêtes systématiques, mais nous pouvons témoigner que les autobus municipaux de Portland, de San Francisco, de Los Angeles et de San Diego, ont tous des crochets à l’avant pour accrocher au moins deux vélos (une technologie d'une simplicité enfantine, nous pouvons en témoigner!). De même que les autobus des banlieues de ces métropoles (comme le comté d'Orange, photo suivante).
De même que des navettes sur des parcours peu achalandés (comme celui-ci). Les trains de banlieue du Sud de Los Angeles et du Nord de San Diego, eux, prévoient un espace à l’intérieur d’un wagon sur deux. De même que le tramway de San Diego. De même que les trains Amtrak. De même que les autobus Amtrak, qui permettent de placer le vélo dans la soute à bagages, sans avoir à le démantibuler!
Pendant ce temps à Montréal, euh...
mardi 27 février 2007
Avant-dernière étape: Santa Monica-San Clemente
Mardi 27 février : un long (et productif!) parcours de 121 km. A Santa Monica, banlieue de Los Angeles, il nous restait environ 200 km jusqu’à San Diego, à l’extrême sud de la Californie, tout près de la frontière du Mexique. 200 km, soit deux jours de vélo, et il nous restait également deux jours avant que Josée Nadia ne doive reprendre son avion, à San Diego. Nous avions examiné la possibilité de mettre les vélos sur un autobus ou un train, au départ de Santa Monica, afin de « sauter » par-dessus la zone la plus urbanisée de Los Angeles, mais l'arrivée à Santa Monica, l'avant-veille, nous avait fait découvrir une bien belle chose : une piste cyclable sur la plage, qui se prolongeait sur une bonne distance vers le Sud. Difficile de passer outre à une telle invitation!
Et ce furent 25 km de pur plaisir. A droite, une longue étendue de sable blond, puis l’océan. Parfois un ponton. A gauche, au début, une butte nous séparant de la route, puis des quartiers résidentiels: Venice (aussi appelée « Muscle Beach », parce que c’est l’endroit où d’aucuns veulent... être vus!), Torrance, Regondo Beach...
Certes, on ne s'habitue pas au fait que la plage soit toujours aussi vide. Les plages de Californie sont toujours bondées au cinéma!
Puis, avant Long Beach, changement de décor. La piste cyclable prend fin et le parcours le plus direct nous ramène sur l’autoroute 1. Et cette fois, nous y restons pendant plus de 40 km! C’est un boulevard urbain, passant à travers des quartiers tantôt commerciaux, tantôt industriels, rarement jolis.
Surprise : nous sommes toujours, rappelons-le, dans la banlieue Sud de Los Angeles. Et qu’est-ce qu’on voit sur le bord de la route? Des forages de pétrole!
Les villes se succèdent, et nous retrouvons l’océan : Huntington Beach, puis Newport, popularisée par une série télévisée, et où les résidences luxueuses et les BMW témoignent du niveau de vie...
Le soleil se couche quand nous traversons Dana Point, petite ville qui n’est plus tout à fait une banlieue de Los Angeles et qui ne semble pas non plus aussi riche que Newport. Nous pourrions nous y arrêter avant qu’il ne fasse noir, mais nous réalisons que l’objectif que nous nous étions fixés en matinée, San Clemente, n’est plus qu’à 5 km. Une dernière piste cyclable dans l’obscurité, et nous y voilà.
San Diego n’est plus qu’à 75 km... et comme on aimerait bien avoir le temps de la visiter un peu, un train de banlieue nous tend ses bras invitants pour le lendemain matin..
Et ce furent 25 km de pur plaisir. A droite, une longue étendue de sable blond, puis l’océan. Parfois un ponton. A gauche, au début, une butte nous séparant de la route, puis des quartiers résidentiels: Venice (aussi appelée « Muscle Beach », parce que c’est l’endroit où d’aucuns veulent... être vus!), Torrance, Regondo Beach...
Certes, on ne s'habitue pas au fait que la plage soit toujours aussi vide. Les plages de Californie sont toujours bondées au cinéma!
Puis, avant Long Beach, changement de décor. La piste cyclable prend fin et le parcours le plus direct nous ramène sur l’autoroute 1. Et cette fois, nous y restons pendant plus de 40 km! C’est un boulevard urbain, passant à travers des quartiers tantôt commerciaux, tantôt industriels, rarement jolis.
Surprise : nous sommes toujours, rappelons-le, dans la banlieue Sud de Los Angeles. Et qu’est-ce qu’on voit sur le bord de la route? Des forages de pétrole!
Les villes se succèdent, et nous retrouvons l’océan : Huntington Beach, puis Newport, popularisée par une série télévisée, et où les résidences luxueuses et les BMW témoignent du niveau de vie...
Le soleil se couche quand nous traversons Dana Point, petite ville qui n’est plus tout à fait une banlieue de Los Angeles et qui ne semble pas non plus aussi riche que Newport. Nous pourrions nous y arrêter avant qu’il ne fasse noir, mais nous réalisons que l’objectif que nous nous étions fixés en matinée, San Clemente, n’est plus qu’à 5 km. Une dernière piste cyclable dans l’obscurité, et nous y voilà.
San Diego n’est plus qu’à 75 km... et comme on aimerait bien avoir le temps de la visiter un peu, un train de banlieue nous tend ses bras invitants pour le lendemain matin..
lundi 26 février 2007
Nous avons vécu un tremblement de terre!
dimanche 25 février 2007
A un jet de pierre des Oscars!
Or, donc nous sommes arrivés à Santa Monica, banlieue Ouest de Los Angeles, le dimanche 25 février. Et que se passait-il de spécial à Los Angeles le soir de ce dimanche 25 février? La soirée des Oscars!
Encore fallait-il la trouver. Pas d’activité au centre-ville, où je croyais qu’était situé l’hôtel abritant la cérémonie. Pas du tout d’activité au centre-ville : on se serait cru à Ottawa un dimanche soir!
Mais même une fois trouvé le lieu en question, le Kodak Theatre, ce qu’on a surtout vu, ce sont des rues commerciales –toutes les boutiques de souvenirs d’Hollywood semblent rassemblées dans le coin- des barrages de polices, et une foule qui s’était dispersée une fois les vedettes entrées au Kodak Theatre. On a pu assister à la fin de la cérémonie depuis la télé d’un bar voisin. On peut dire qu’on a assisté à la cérémonie des Oscars... à 500 mètres du lieu où elle avait vraiment lieu!
Et le vrai spectacle, ce fut la foule... qui s’était à nouveau assemblée après la cérémonie (à peine 21 h 30, dans le fuseau horaire d’ici!), dans l’espoir d’apercevoir un bout de coude d’une des vedettes attendant sa limousine!
Encore fallait-il la trouver. Pas d’activité au centre-ville, où je croyais qu’était situé l’hôtel abritant la cérémonie. Pas du tout d’activité au centre-ville : on se serait cru à Ottawa un dimanche soir!
Mais même une fois trouvé le lieu en question, le Kodak Theatre, ce qu’on a surtout vu, ce sont des rues commerciales –toutes les boutiques de souvenirs d’Hollywood semblent rassemblées dans le coin- des barrages de polices, et une foule qui s’était dispersée une fois les vedettes entrées au Kodak Theatre. On a pu assister à la fin de la cérémonie depuis la télé d’un bar voisin. On peut dire qu’on a assisté à la cérémonie des Oscars... à 500 mètres du lieu où elle avait vraiment lieu!
Et le vrai spectacle, ce fut la foule... qui s’était à nouveau assemblée après la cérémonie (à peine 21 h 30, dans le fuseau horaire d’ici!), dans l’espoir d’apercevoir un bout de coude d’une des vedettes attendant sa limousine!
Ventura-Santa Monica
Nous avons percé la veille la barrière des 1000 kilomètres! Nous l'avons plus précisément percée l'avant-veille, après avoir quitté Big Sur. Pour Josée Nadia avec son Grand Tour 2006 +++, ainsi que pour moi avec ma randonnée dans l'État de New York, c'est, à quelques kilomètres près, un record battu. Et à l'approche de Los Angeles, ce n'est pas désagréable.
Journée facile que ce dimanche 25 février pour faire les 100 derniers kilomètres entre Ventura et Santa Monica. Cette dernière est une banlieue de Los Angeles donnant sur l'océan. Nous nous étions fixés comme objectif Santa Monica plutôt que Los Angeles proprement dit, qui est à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur des "terres", et au milieu d'un spaghetti d'autoroutes. Qui plus est, Santa Monica offrait une auberge de jeunesse où nous pourrions laisser les vélos en toute tranquillité pour explorer la mégalopole à pied ou en autobus.
Mais journée facile, surtout, parce que, les dieux du vélo en soient loués, il n'y avait pas une seule côte. Tout le long de la journée, nous avons donc eu droit, encore, à un parcours le long du Pacifique, mais sans les falaises de la dernière semaine. Résultat, nous nous sommes même payés le luxe d'arriver à l'auberge de Santa Monica à 4 heures de l'après-midi, et avec 100 km de plus dans les mollets!
Tout comme la veille, on sent les clichés nous envahir: 40 km après le départ de Ventura, on franchit les limites d'une ville mythique pour les amateurs de bikinis: Malibu. Une ville dotée d'une plage de... 30 km. Mais est-ce vraiment une ville? Tout au long de ces kilomètres, nous n'avons pas vu de centre-ville apparent; juste des maisons, certaines richissimes, pas loin du bord de mer cela va sans dire. Et nous n'avons pas vu non plus grand monde sur la plage, mais ça, on y a été habitué la veille, ça a tout à voir avec le fait qu'on est en février, et que la température oscille entre 10 et 15 degrés.
Traverser Malibu et ne pas réussir à bronzer, faut le faire! Seule les oreilles de Josée Nadia ont viré rapidement au rouge la veille, après Santa Barbara, et encore, surtout l'oreille droite, celle exposée au soleil de l'Ouest... :-)
Par contre, depuis Santa Barbara, une pensée nous vient à l'esprit: les problèmes d'obésité des Américains, ils doivent être moins évidents dans cette région de la Californie. La plage à proximité, même si elle est décevante à nos yeux, n'en est pas moins une invitation à prendre de grandes marches. Et en ce dimanche matin, nous avons croisé, pour la première fois depuis notre arivée en Californie, un grand nombre de cyclistes (tous impeccablement habillés en "cyclistes"). Jamais de grands froids pour immobiliser le sédentaire à la maison, et la pluie qui semble ne tomber que la nuit... On ne peut pas faire autrement que de faire de l'exercice, ne serait-ce que pour promener son chien. Témoin, ce joggeur local qui nous a dépassé dans une côte!
Etat de la route: rien à lui reprocher pendant une bonne partie de la journée. Mais la situation se dégrade à l'approche de Los Angeles. La circulation devient de plus en plus intense -quelle surprise, pour une ville de 4 millions d'habitants!
Et il n'y a plus grand-chose à admirer sur le côté droit, où la plage, quand il y en a une, est souvent cachée par des maisons.
Par contre, du côté gauche, une surprise; les montagnes nous ont non seulement rejoints, mais en plus, quand on traverse une rue transversale, elle semble s'enfoncer dans une région inhabitée. Qui sait, c'est peut-être ici, à quelques kilomètres d'Hollywood, que les producteurs viennent tourner des films en nous faisant croire qu'ils se situent à des jours de marche de toute habitation!
Mais les 5 derniers kilomètres de la journée se font sur quelque chose d'extraordinaire: une piste cyclable en béton... sur la plage! Notre livre-guide indique qu'elle se prolonge beaucoup plus loin vers le Sud. Nous avons roulé sur la plage de Los Angeles!
Journée facile que ce dimanche 25 février pour faire les 100 derniers kilomètres entre Ventura et Santa Monica. Cette dernière est une banlieue de Los Angeles donnant sur l'océan. Nous nous étions fixés comme objectif Santa Monica plutôt que Los Angeles proprement dit, qui est à une quinzaine de kilomètres à l'intérieur des "terres", et au milieu d'un spaghetti d'autoroutes. Qui plus est, Santa Monica offrait une auberge de jeunesse où nous pourrions laisser les vélos en toute tranquillité pour explorer la mégalopole à pied ou en autobus.
Mais journée facile, surtout, parce que, les dieux du vélo en soient loués, il n'y avait pas une seule côte. Tout le long de la journée, nous avons donc eu droit, encore, à un parcours le long du Pacifique, mais sans les falaises de la dernière semaine. Résultat, nous nous sommes même payés le luxe d'arriver à l'auberge de Santa Monica à 4 heures de l'après-midi, et avec 100 km de plus dans les mollets!
Tout comme la veille, on sent les clichés nous envahir: 40 km après le départ de Ventura, on franchit les limites d'une ville mythique pour les amateurs de bikinis: Malibu. Une ville dotée d'une plage de... 30 km. Mais est-ce vraiment une ville? Tout au long de ces kilomètres, nous n'avons pas vu de centre-ville apparent; juste des maisons, certaines richissimes, pas loin du bord de mer cela va sans dire. Et nous n'avons pas vu non plus grand monde sur la plage, mais ça, on y a été habitué la veille, ça a tout à voir avec le fait qu'on est en février, et que la température oscille entre 10 et 15 degrés.
Traverser Malibu et ne pas réussir à bronzer, faut le faire! Seule les oreilles de Josée Nadia ont viré rapidement au rouge la veille, après Santa Barbara, et encore, surtout l'oreille droite, celle exposée au soleil de l'Ouest... :-)
Par contre, depuis Santa Barbara, une pensée nous vient à l'esprit: les problèmes d'obésité des Américains, ils doivent être moins évidents dans cette région de la Californie. La plage à proximité, même si elle est décevante à nos yeux, n'en est pas moins une invitation à prendre de grandes marches. Et en ce dimanche matin, nous avons croisé, pour la première fois depuis notre arivée en Californie, un grand nombre de cyclistes (tous impeccablement habillés en "cyclistes"). Jamais de grands froids pour immobiliser le sédentaire à la maison, et la pluie qui semble ne tomber que la nuit... On ne peut pas faire autrement que de faire de l'exercice, ne serait-ce que pour promener son chien. Témoin, ce joggeur local qui nous a dépassé dans une côte!
Etat de la route: rien à lui reprocher pendant une bonne partie de la journée. Mais la situation se dégrade à l'approche de Los Angeles. La circulation devient de plus en plus intense -quelle surprise, pour une ville de 4 millions d'habitants!
Et il n'y a plus grand-chose à admirer sur le côté droit, où la plage, quand il y en a une, est souvent cachée par des maisons.
Par contre, du côté gauche, une surprise; les montagnes nous ont non seulement rejoints, mais en plus, quand on traverse une rue transversale, elle semble s'enfoncer dans une région inhabitée. Qui sait, c'est peut-être ici, à quelques kilomètres d'Hollywood, que les producteurs viennent tourner des films en nous faisant croire qu'ils se situent à des jours de marche de toute habitation!
Mais les 5 derniers kilomètres de la journée se font sur quelque chose d'extraordinaire: une piste cyclable en béton... sur la plage! Notre livre-guide indique qu'elle se prolonge beaucoup plus loin vers le Sud. Nous avons roulé sur la plage de Los Angeles!
samedi 24 février 2007
Réponses à nos nombreux lecteurs :-)
Félix disait: il faut être fou pour rouler sur l'autoroute. Pas d'accord, Félix. Bien sûr, autant Josée Nadia que moi avons trouvé l'expérience désagréable. Mais en y réfléchissant bien, ce n'est pas plus dangereux sur une autoroute que sur une route à 2 voies. Si une voiture heurte un vélo à 60 km/heure ou à 120 km/heure, ça va faire tout aussi mal... :-)
Il y a beaucoup plus de voitures sur l'autoroute? Certes, mais en contrepartie, elles roulent plus loin de nous, grâce à l'accotement qui nous est réservé. Et tu te rappelleras, Félix, combien toi-même tu trouves que les automobilistes américains sont plus respectueux des vélos que les automobilistes québécois.
Reste la possibilité d'un conducteur chaud. Mais s'il conduit chaud sur l'autoroute, il y a de bonnes chances qu'il ait heurté une autre auto avant d'arriver jusqu'à nous... (Pascal)
Reine disait: c'est quoi cette idée de se coucher le ventre vide. Bien d'accord avec toi. Mais faut dire que quand on a dîné à deux heures et demi, il n'est pas si vide que ça. D'un autre côté, c'est peut-être l'idée de dîner à 2 heures et demi qui était discutable, vos deux cyclistes préférés en conviennent...
Il y a beaucoup plus de voitures sur l'autoroute? Certes, mais en contrepartie, elles roulent plus loin de nous, grâce à l'accotement qui nous est réservé. Et tu te rappelleras, Félix, combien toi-même tu trouves que les automobilistes américains sont plus respectueux des vélos que les automobilistes québécois.
Reste la possibilité d'un conducteur chaud. Mais s'il conduit chaud sur l'autoroute, il y a de bonnes chances qu'il ait heurté une autre auto avant d'arriver jusqu'à nous... (Pascal)
Reine disait: c'est quoi cette idée de se coucher le ventre vide. Bien d'accord avec toi. Mais faut dire que quand on a dîné à deux heures et demi, il n'est pas si vide que ça. D'un autre côté, c'est peut-être l'idée de dîner à 2 heures et demi qui était discutable, vos deux cyclistes préférés en conviennent...
Les plages de sable... blond?
Samedi 24 février. Il est temps de prendre l'autobus pour filer un peu plus loin vers le Sud. Le temps commence à presser (Josée Nadia doit reprendre son avion à San Diego, à l'extrême Sud de la Californie, le 1er mars), et à présent que nous avons traversé Big Sur, nous avons fait notre part: les montagnes qui nous séparent encore de la route de Los Angeles sont superflues!
Tôt le matin, à San Simeon, ville peuplée exclusivement de motels (!), peut-être parce qu'elle est la première ville après (ou avant) la longue côte de Big Sur, nous prenons un autobus local vers San Luis Obispo (ô bonheur, encore un autobus avec des crochets à l'avant pour les vélos!). Puis de là, nous prenons un autobus Amtrak vers Santa Barbara (suffit de mettre le vélo dans la soute à bagages, même pas besoin de le démantibuler comme chez Orléans Express!). En chemin, se font de plus en plus fréquentes les toitures de style espagnol.
Et à Santa Barbara, à quelque 150 km au Nord de Los Angeles, enfin, le cliché de la Californie que nous attentions: les plages de sable blond... et les joggeurs/vélos/skate-boards. :-)
Et les palmiers...
Mais le cliché atteint rapidement ses limites. D'abord, plusieurs personnes portent, comme nous, une petite laine, parce qu'il fait tout de même moins de 15 degrés: c'est leur mois de février à eux! Ensuite, la plage, c'est encourageant, mais les gens qui profitent de leur samedi de congé sont davantage du côté du gazon que du côté du sable: ce sable n'est en effet guère invitant. Il est lui aussi hors-saison!
Enfin, pour tuer complètement le cliché, sur les 50 km de ce samedi (nous ne sommes arrivés à Santa Barbara qu'à 14h), c'est sur l'autoroute que nous allons en faire une dizaine. Un gros accotement tout ce qu'il y a de sécuritaire, mais être dépassé 10 fois à la minute par des voitures roulant à 120 km/heure, c'est quelque chose!
Les derniers kilomètres avant Ventura, 50 000 habitants, se terminent par un beau coucher de soleil que plusieurs automobilistes (et une centaine de winnebagos!) arrêtés sur le bord d'une (plus tranquille) route admirent comme nous.
Tôt le matin, à San Simeon, ville peuplée exclusivement de motels (!), peut-être parce qu'elle est la première ville après (ou avant) la longue côte de Big Sur, nous prenons un autobus local vers San Luis Obispo (ô bonheur, encore un autobus avec des crochets à l'avant pour les vélos!). Puis de là, nous prenons un autobus Amtrak vers Santa Barbara (suffit de mettre le vélo dans la soute à bagages, même pas besoin de le démantibuler comme chez Orléans Express!). En chemin, se font de plus en plus fréquentes les toitures de style espagnol.
Et à Santa Barbara, à quelque 150 km au Nord de Los Angeles, enfin, le cliché de la Californie que nous attentions: les plages de sable blond... et les joggeurs/vélos/skate-boards. :-)
Et les palmiers...
Mais le cliché atteint rapidement ses limites. D'abord, plusieurs personnes portent, comme nous, une petite laine, parce qu'il fait tout de même moins de 15 degrés: c'est leur mois de février à eux! Ensuite, la plage, c'est encourageant, mais les gens qui profitent de leur samedi de congé sont davantage du côté du gazon que du côté du sable: ce sable n'est en effet guère invitant. Il est lui aussi hors-saison!
Enfin, pour tuer complètement le cliché, sur les 50 km de ce samedi (nous ne sommes arrivés à Santa Barbara qu'à 14h), c'est sur l'autoroute que nous allons en faire une dizaine. Un gros accotement tout ce qu'il y a de sécuritaire, mais être dépassé 10 fois à la minute par des voitures roulant à 120 km/heure, c'est quelque chose!
Les derniers kilomètres avant Ventura, 50 000 habitants, se terminent par un beau coucher de soleil que plusieurs automobilistes (et une centaine de winnebagos!) arrêtés sur le bord d'une (plus tranquille) route admirent comme nous.
vendredi 23 février 2007
Anna Nicole Smith nous poursuit!
A-t-on parlé d'Anna Nicole Smith dans les médias québécois ces dernières semaines? En ce qui nous concerne, nous avons l'impression d'être tombé dans une faille temporelle "People", où l'Irak, l'Afghanistan, et même le Tour de Californie, n'existent plus: la télévision américaine n'en a que pour Anna Nicole Smith. Nous aussi, on ignorait qui c'était, mais à présent, on sait tout d'elle: une jeune et très riche veuve qui s'est donnée la mort le 8 février, et dont 3 présumés amants se disputent la paternité de son bébé... et l'héritage qui vient avec!
Avant notre arrivée à San Francisco, le vendredi 16 février, les chaînes comme CNN bourdonnaient d'émissions spéciales sur cette histoire. Puis, nous avons été privés de télé aux auberges de jeunesse de San Francisco, du phare de Pigeon Point, de Monterey et au motel de Big Sur. Mais lorsque nous avons à nouveau réintégré l'univers de la télé, une semaine plus tard, les chaînes bourdonnaient encore d'émissions sur Anna Nicole Smith. Ils ont dû y consacrer plus de temps que les médias québécois n'en ont consacrés à Myriam Bédard, c'est vous dire!
Aussi, pour être tout à fait en phase avec les médias américains, ce blogue aura parlé, lui aussi, d'Anne Nicole Smith. :-)
(Pascal)
Avant notre arrivée à San Francisco, le vendredi 16 février, les chaînes comme CNN bourdonnaient d'émissions spéciales sur cette histoire. Puis, nous avons été privés de télé aux auberges de jeunesse de San Francisco, du phare de Pigeon Point, de Monterey et au motel de Big Sur. Mais lorsque nous avons à nouveau réintégré l'univers de la télé, une semaine plus tard, les chaînes bourdonnaient encore d'émissions sur Anna Nicole Smith. Ils ont dû y consacrer plus de temps que les médias québécois n'en ont consacrés à Myriam Bédard, c'est vous dire!
Aussi, pour être tout à fait en phase avec les médias américains, ce blogue aura parlé, lui aussi, d'Anne Nicole Smith. :-)
(Pascal)
Encore une rencontre inopinée
Fin d'après-midi du vendredi 23. Nous avons quitté Big Sur (voir message précédent), nous filons dans la plaine vers San Simeon, notre ville-étape, et nous y mettions d'autant plus d'énergie que nous avions espéré y prendre un autobus pour filer plus loin vers le Sud dès ce soir. Mais la présence inopinée de lions de mer au bord de mer nous a retardé... quoique on aurait pu difficilement trouver un plus beau motif pour s'arrêter sur le bord de la route!
Big Sur - Deuxième jour
Au matin du vendredi 23 février, nous avons donc quitté le village de Big Sur pour affronter le reste de la côte de Big Sur proprement dite : plusieurs dizaines de kilomètres à travers les paysages les plus magnifiques de la côte californienne. Une journée de 110 km.
"Les paysages les plus magnifiques": ce n’est pas seulement nous qui le disons : à deux reprises, nous avons rencontré des Américains qui ont effectivement décrit Big Sur comme étant la plus belle partie du parcours qu’ils aient connu le long du Pacifique. Même les montées pénibles (et il y en a eu quatre ce vendredi-là!), sont récompensées par des perspectives à couper le souffle sur l’océan et les falaises.
Et c’est d’autant plus spectaculaire qu’à perte de vue, nous sommes loin de toute habitation humaine. Quand on dit qu’on a quitté, le matin, « le village » de Big Sur, c’est vite dit : moins d’une dizaine de constructions, dont un motel, une auberge, un restaurant, un magasin général et un centre médical, qui desservent surtout les campings voisins. Un kilomètre plus loin, une autre petite concentration de maisons autour du bureau de poste et d’un autre restaurant. Ensuite, plus rien avant 40 km et le « village » de Lucia : nous y avons compté deux maisons!
Certes, on est sur la route numéro 1, la seule qui traverse cette région, et il n’y a pas toujours de large accotement pour nous. Mais la circulation n'est pas très lourde, et quand il y en a, les conducteurs ne roulent pas à toute allure –le voudraient-ils qu’ils en seraient incapables, il y a trop de virages, et souvent ces virages sont en plein dans des montées ou des descentes.
Parlant de montées : pour nous, c’était une dure journée en perspective : quatre montées, un record! Et à en juger par le relief que nous annonçait notre guide, certaines de ces montées seraient abruptes, et longues! On anticipait la côte de Leggett...
Et pourtant, à 10h du matin, nous voilà au sommet de la première montée, à nous dire « c’était juste ça »? Avons-nous gagné des mollets depuis deux semaines, ou bien le relief était-il trompeur?
La deuxième côte, avant l’étape de Lucia, fut plus pénible, mais on s'est réjoui d’avoir choisi, la veille, de s’arrêter à 14h30. Lucia aurait bel et bien été inatteignable avant la tombée de la nuit.
Et l’asphalte, événement rare aux États-Unis, est, dans la région de Lucia, fissurée et remplie de « patches » de goudrons comme on a davantage l’habitude d’en voir au Québec. Josée Nadia fait remarquer que les Californiens devraient avoir honte d’avoir fait passer par là, la veille, 140 coureurs cyclistes...
Avant la troisième côte, pause-dîner à Gorda, 20 km plus loin, encore un village dont les maisons se comptent sur les doigts d'une seule main... mais dont le restaurant au nom prometteur, le Whale Watcher, s’avère avoir le rapport qualité-prix le plus douteux depuis notre départ : 12$ pour un cheeseburger avec quelques frites, 5$ pour une soupe, et le reste à l’avenant. Aux cyclistes qui passeront par là : essayez de manger à Big Sur... ou apportez des provisions!
Après Gorda, restent encore deux montées abruptes accompagnées de deux descentes rapides. Personnellement, j'ai trouvé la première plus pénible que jamais... peut-être parce qu’inconsciemment, je sais qu’il en restera encore une autre! Mais Josée Nadia, elle, les a montées toutes les deux en championne du Tour de Californie! (si vous ne voyez pas Josée Nadia, cliquez sur la photo pour voir l'agrandissement)
Mais finalement, en fin d’après-midi, c’est la dernière descente, et c’en est fini de la vaste région de Big Sur.
Sur la plaine, revenus au niveau de l’océan, on jette un dernier regard sur les montagnes derrière nous tandis que nous filons, à 30 km/heure et un bon vent de dos, vers San Simeon, la première « ville d’après Big Sur ».
Température : nous vous fiez pas au beau ciel bleu qui accompagne ces photos. Le mercure n’a jamais dépassé les 15 degrés Celsius pendant la journée. Aux sommets, il a dû plus souvent qu’autrement osciller autour de 10 degrés, et dans les descentes, c’était froid pour les doigts! Ce n’est pas encore aujourd’hui que notre bronzage de février s'est s’amélioré...
Commentaire général aux cyclistes : si vous allez en Californie, vous devez absolument faire Big Sur. Ne passez pas à côté de cette chance extraordinaire. (Pascal)
"Les paysages les plus magnifiques": ce n’est pas seulement nous qui le disons : à deux reprises, nous avons rencontré des Américains qui ont effectivement décrit Big Sur comme étant la plus belle partie du parcours qu’ils aient connu le long du Pacifique. Même les montées pénibles (et il y en a eu quatre ce vendredi-là!), sont récompensées par des perspectives à couper le souffle sur l’océan et les falaises.
Et c’est d’autant plus spectaculaire qu’à perte de vue, nous sommes loin de toute habitation humaine. Quand on dit qu’on a quitté, le matin, « le village » de Big Sur, c’est vite dit : moins d’une dizaine de constructions, dont un motel, une auberge, un restaurant, un magasin général et un centre médical, qui desservent surtout les campings voisins. Un kilomètre plus loin, une autre petite concentration de maisons autour du bureau de poste et d’un autre restaurant. Ensuite, plus rien avant 40 km et le « village » de Lucia : nous y avons compté deux maisons!
Certes, on est sur la route numéro 1, la seule qui traverse cette région, et il n’y a pas toujours de large accotement pour nous. Mais la circulation n'est pas très lourde, et quand il y en a, les conducteurs ne roulent pas à toute allure –le voudraient-ils qu’ils en seraient incapables, il y a trop de virages, et souvent ces virages sont en plein dans des montées ou des descentes.
Parlant de montées : pour nous, c’était une dure journée en perspective : quatre montées, un record! Et à en juger par le relief que nous annonçait notre guide, certaines de ces montées seraient abruptes, et longues! On anticipait la côte de Leggett...
Et pourtant, à 10h du matin, nous voilà au sommet de la première montée, à nous dire « c’était juste ça »? Avons-nous gagné des mollets depuis deux semaines, ou bien le relief était-il trompeur?
La deuxième côte, avant l’étape de Lucia, fut plus pénible, mais on s'est réjoui d’avoir choisi, la veille, de s’arrêter à 14h30. Lucia aurait bel et bien été inatteignable avant la tombée de la nuit.
Et l’asphalte, événement rare aux États-Unis, est, dans la région de Lucia, fissurée et remplie de « patches » de goudrons comme on a davantage l’habitude d’en voir au Québec. Josée Nadia fait remarquer que les Californiens devraient avoir honte d’avoir fait passer par là, la veille, 140 coureurs cyclistes...
Avant la troisième côte, pause-dîner à Gorda, 20 km plus loin, encore un village dont les maisons se comptent sur les doigts d'une seule main... mais dont le restaurant au nom prometteur, le Whale Watcher, s’avère avoir le rapport qualité-prix le plus douteux depuis notre départ : 12$ pour un cheeseburger avec quelques frites, 5$ pour une soupe, et le reste à l’avenant. Aux cyclistes qui passeront par là : essayez de manger à Big Sur... ou apportez des provisions!
Après Gorda, restent encore deux montées abruptes accompagnées de deux descentes rapides. Personnellement, j'ai trouvé la première plus pénible que jamais... peut-être parce qu’inconsciemment, je sais qu’il en restera encore une autre! Mais Josée Nadia, elle, les a montées toutes les deux en championne du Tour de Californie! (si vous ne voyez pas Josée Nadia, cliquez sur la photo pour voir l'agrandissement)
Mais finalement, en fin d’après-midi, c’est la dernière descente, et c’en est fini de la vaste région de Big Sur.
Sur la plaine, revenus au niveau de l’océan, on jette un dernier regard sur les montagnes derrière nous tandis que nous filons, à 30 km/heure et un bon vent de dos, vers San Simeon, la première « ville d’après Big Sur ».
Température : nous vous fiez pas au beau ciel bleu qui accompagne ces photos. Le mercure n’a jamais dépassé les 15 degrés Celsius pendant la journée. Aux sommets, il a dû plus souvent qu’autrement osciller autour de 10 degrés, et dans les descentes, c’était froid pour les doigts! Ce n’est pas encore aujourd’hui que notre bronzage de février s'est s’amélioré...
Commentaire général aux cyclistes : si vous allez en Californie, vous devez absolument faire Big Sur. Ne passez pas à côté de cette chance extraordinaire. (Pascal)
jeudi 22 février 2007
Encore Big Sur - Premier jour
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