mardi 6 mars 2007

Une journée au milieu de nowhere

DEUXIÈME ÉTAPE : LE PLAT
Premier jour - 5 mars : De El Centro, Californie à Yuma, Arizona : 97 km

Un parcours en solitaire! Après avoir quitté El Centro, puis traversé Holtville 18 km plus loin, un pancarte avertit les automobilistes (et moi!) : « Next services : 45 milles ».

75 km sans dépanneurs ni restaurants ni rien du tout! C’est la première fois que je prend conscience de ce que le mot « désert » veut dire...

De fait, pour décrire cette journée, si je me contentais de vous afficher ce genre de photos, qui correspondent à ce que je voyais à gauche de la route, vous pourriez dire : wow, il était vraiment au milieu de nowhere!

Mais si je me retourne de 180 degrés, voici ce que je vois... :-)

Pas de regrets. C’est sûr que ça fait moins pittoresque, mais par moments, c’était une chance que la route secondaire n’ait jamais été loin de l’autoroute. Aucune maison. Aucune construction, sauf une tour de transmission. Et pendant une portion du parcours longue de plus de 30 km, je n’ai pas croisé la moindre automobile! Sans l’autoroute, il y a vraiment des moments où je me serais inquiété : cette route a-t-elle une fin?

Eh bien, elle en a une : cette très haute tour, visible des kilomètres à l’avance, joue peut-être le même rôle que jouaient jadis les phares pour les marins...

Au passage, une halte routière permet d’admirer les premières vraies dunes. C’est une zone d’entraînement pour les véhicules des sables (dune-buggies).

Avis aux cyclistes : El Centro-Yuma constitue le parcours idéal pour expérimenter le désert (n’oubliez pas d’acheter des provisions à Holtville!). Mais attention : à partir du 12e km après Holtville, et pendant 33 km, l’asphalte est horrible. Le guide la décrit comme « old and rough » : c’est un euphémisme. Imaginez l’asphalte crevassée et bosselée d’une artère de Montréal... pendant 33 km! Vous arrivez ensuite à vous en sauver en embarquant sur l’autoroute pendant 15 km, puis sur une petite route appelée Center of the World Drive (!!!), puis à nouveau sur l’autoroute, mais les 8 derniers kilomètres avant Yuma vous ramènent sur une asphalte digne des pires routes québécoises.

La journée prend fin à Yuma, Arizona, juste au-delà des limites de la Californie. Et les Arizoniens sont modestes : lorsqu’on franchit la rivière qui marque la « frontière » entre les deux États, pas la moindre petite pancarte pour nous souhaiter la bienvenue en Arizona!

Pas plus que pour nous avertir qu’on change de fuseau horaire! J’ai en effet avancé ma montre d’une heure. Je me rapproche de Montréal, je n’ai plus que 2 heures de retard!

1 commentaire:

L'Agence Science-Presse a dit…

Wow ! C'est vraiment trop différent de la Californie ! Déjà qu'on trouvait que le Nord et le Sud, c'était différent... Te voilà peut-être avec l'impression de faire un troisième voyage ;-)!

Ah, mon Dieu... Ça sent le boulevard Curé-Labelle pendant des km et des km ! Ouach !

45 milles sans service, c'est presque le double de Leggett... et ce fut trèèèèès long ! Mais j'y pense, l'avenue des géants était presque aussi longue ;-)! (ben non, elle ne faisait que 33 milles!)