Deuxième étape : le plat (suite)
6 mars : Yuma-Tacna (77 km)
7 mars : Tacna-Gila Bend (117 km)
On n’a plus les déserts qu’on avait! Où sont les cactus, les serpents à sonnette et les Road Runner? :-)
Bon, d’un autre côté, ma « traversée du désert » n’a rien d’héroïque, sur une route asphaltée, à dos de vélo plutôt que de cheval...
Après Yuma, mon guide prend fin et il faut improviser. Pour poursuivre vers Phoenix, la capitale de l’Arizona, vous avez deux choix : soit piquer tout de suite vers le Nord, par la route 95, direction Quartzite. C’est censé être une bonne route avec un large accotement, mais elle a un défaut : une fois arrivé à Quartzite, pour continuer vers Phoenix, vous n’avez plus qu’un seul choix, l’autoroute, sur près de 150 km!
J’ai préféré l’autre option, qui va vers l’Est, jusqu’à Gila Bend, avant de remonter vers le Nord, vers Phoenix. Entre Yuma et Gila Bend, cela veut dire d’abord un bout de la route 95 vers le Nord jusqu’à une « East County Road numéro 3 » qui ramène vers une route secondaire, laquelle suit en parallèle l’autoroute pendant une trentaine de kilomètres. Cela laisse tout de même près de 80 km d’autoroute pour finir, mais c’est une autoroute beaucoup moins achalandée que ce que nous avons connu.
Avis aux cyclistes : n’ayez pas peur de manquer la « East County Road », elle est bien indiquée. En plus, à partir de cette intersection, à 26 km au nord de Yuma, des indications vous guident sagement, à chaque intersection, vers la « Old US Highway 80 ».
Ce détour a un autre avantage : nous revoici, en plein coeur de l’Arizona, dans une zone de cultures —la compagnie Dole est présente ici aussi. Ca met un peu de couleur dans un paysage qui en manquait, la veille. Mais où diable prennent-ils leur eau, dans un État où, à ce qu’on dit, il ne pleut que 60 jours par année?
L’eau est un curieux problème, ici. Dans les hôtels, il y a toujours des recommandations de ne pas la gaspiller. Dans les haltes, les restaurants, partout, les robinets sont conçus de telle façon qu’elle cesse de couler après quelques secondes. Et pourtant, j’ai vu des gens arroser leur entrée de garage, et des gicleurs automatiques pour un petit rectangle de gazon. Peut-être que les champs mentionnés plus haut se trouvent-ils sur un plateau un peu plus pluvieux? Mais à Gila Bend, certainement pas: à proximité de la ville, un champ comme celui-ci, à gauche, constitue un terrain gagné sur le désert... à droite!
Et Phoenix, la capitale, est une immense ville qui, comme Las Vegas, gruge sur le désert. La consommation d’eau doit être mirobolante. Ils peuvent bien être en train de faire disparaître la nappe phréatique!
Le premier jour après Yuma, pas le choix que de s’arrêter au Motel Chapparal de Tacna : c’est le seul motel, et c’est la dernière ville avant au moins 60 km. Et le deuxième jour, j’aurais pu poursuivre un peu au-delà de Gila Bend : le parcours sur l’autoroute avait été extrêmement rapide. Il y a des avantages à rouler sur une autoroute: l'accotement est si large qu'on n'a pas à se préoccuper de ce qui s'en vient derrière soi!
De ces villes traversées, pas grand-chose à en dire, sinon que c’est moins sympathique que leurs équivalents californiens. De larges avenues pensées uniquement pour l’automobile, peu de résidences riches qui amènent de la variété dans l’architecture, et le paysage...
Le paysage, ben, c’est le désert, alors au bout d’un certain temps, on commence à trouver que ça manque de couleur verte! Et où diable sont les cactus? :-)
jeudi 8 mars 2007
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