La première fois que j’ai vu les prévisions météo annonçant 80 degrés Fahrenheit (25 Celsius!), j’ai cru à une erreur. Et puis, ça c’est confirmé. La station régionale de El Centro, dans l’Est de la Californie, dont le territoire couvre une partie de l’Arizona, insistait : des maximums de 80 et des minimums de 50 ou 60... et ce pour toute la semaine!
Alors que la semaine précédente, à San Diego, à moins de 200 km de là, on avait du mal à atteindre les 50 Fahrenheit (10 C !).
Remarquez que le gars de la météo, à El Centro, était lui-même un peu surpris : d’ordinaire, disait-il, on ne dépasse pas la barre des 80 degrés... avant avril.
Anecdote : il paraîtrait que mercredi, 7 mars, sur l’ensemble du territoire américain, la température la plus élevée, 91 degrés, a été enregistrée à Gila Bend. Ca devait être avant que j’arrive, parce que je n’ai rien remarqué! A part que j’ai roulé en t-shirt deux jours d’affilée, une première depuis le départ!
Et ce n’est pas pénible du tout que de rouler à cette température : c’est une chaleur sèche, ici. Pas une goutte d’humidité. Alors forcément, on sue moins et on n’étouffe pas.
Depuis, j’ai vérifié : l’Ouest de l’Arizona, c’est la région la plus chaude des États-Unis! (ça inclut sûrement le Canada...).
Pas étonnant alors qu’autant de retraités viennent passer l’hiver en Arizona. Et comment appelle-t-on ces gens, ici? Les snowbirds!
Beaucoup y restent ensuite sur une base permanente. Et beaucoup, c’est beaucoup : cela fait des villes de l’Ouest de l’Arizona celles qui connaissent la plus grande croissance des États-Unis!
Ca explique le nombre élevé de tentes-roulottes que je croise depuis la banlieue de Yuma. Ca explique aussi que, dans le seul restaurant du minuscule village de Tacna, sur les quelque 25 clients présents mardi soir, au moins 20 étaient âgés de plus de 60 ans.
Pourquoi se sont-ils installés dans ce minuscule village sans attraits situé sur le bord de l’autoroute? Ma foi, les terrains y coûtent sûrement moins cher qu’à Yuma. Mais la vie doit y être drôlement ennuyante. Pas de centre sportif, pas de bibliothèque, pas de magasins sauf un dépanneur-station-service ouvert 24 heures pour les routiers... Et comme on est en plein désert, ça doit être difficile de cultiver un potager, ou même de faire pousser des fleurs! Pour les achats, ils peuvent toujours se rabattre sur Yuma, qui n’est qu’à une heure de route, mais s’ils veulent voir l’océan, ils en ont pour 3 ou 4 heures... Est-ce que ça valait le coup de déménager de New York ou de Chicago pour échapper au froid?
jeudi 8 mars 2007
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