Rappelez-vous, on avait décidé de faire ce parcours en quatre jours. On savait, pour avoir vu l’itinéraire de la course Boston-Montréal-Boston, que la distance totale était d’environ 600 km. (un trajet aller-retour que le champion fait en... 48 heures!).
Mais à Brattleboro, au matin du 4e jour (22 juillet), combien de kilomètres nous restait-il à faire exactement? A l’oeil, certainement plus de 150, mais difficile de savoir combien exactement. Sur un terrain plat, ça ne nous aurait pas fait peur, mais si le parcours devait être aussi côteux que la veille et l'avant-veille, il allait être difficile de rallier Boston avant qu’il ne fasse noir. Or, pour ceux qui l’ont déjà fait, rouler à vélo dans des routes de campagne où il n’y a pas un lampadaire à des kilomètres à la ronde, c’est vraiment pas recommandé!
En fin de compte, le relief nous a un peu aidé : des vallons, parfois des côtes, mais rien d’aussi terrible que les deux jours précédents. N’empêche qu’on avait déjà plus de 450 km dans les jambes, et que la fatigue faisait son oeuvre. Tandis qu’aux paysages du New Hampshire succédaient ceux du Massachussetts, tandis que les villages se poursuivaient dans une certaine monotonie, les heures passaient.
A 19h30, pause devant un Dunkin Donuts (on vous en reparle plus loin). Là, un motocycliste n’en revient pas d’apprendre qu’on est parti de Brattleboro le matin. Eux aussi... mais ils ont un moteur! Il nous annonce qu’il nous reste environ 50 km jusqu’à Boston. Avec seulement une heure et demi de clarté, c’est beaucoup! Mais faire le parcours en plus de quatre jours, pas question! On repart donc, avec l’énergie du désespoir... et celle du Latte glacé du Dunkin Donuts!
Voilà donc vos deux cyclistes préférés qui, avec 132 kilomètres dans le corps, réussissent, pendant une heure, à filer à plus de 20 kilomètres/heure à travers les vallons et les villages formant la banlieue éloignée de Boston. Josée Nadia découvre que la ligne est mince entre cet ultime effort et le découragement. Les cuisses chauffent : comme elle le dit, si je m’étais arrêtée à ce moment-là, j’aurais été incapable de continuer.
Et à 20 heures 30, tandis que le soleil se couche dans notre dos, miracle! Nous voici à Waltham, là où la route 117 devient la route 20 et là où commence la véritable banlieue : zone urbaine, éclairage urbain. Nous sommes à Boston... et on est plutôt fiers de nous!
dimanche 22 juillet 2007
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