dimanche 18 mai 2008

Toronto-Montréal d'un coup: FAQ

Faut-il être super-entraîné?

Non. La première fois que j’ai fait 100 km en une journée, j’ètais convaincu d’avoir atteint mes limites : j’étais fatigué, j’avais mal aux fesses et je ne voyais pas comment j’aurais humainement pu faire 20 km de plus.

Et puis, dans les années qui ont suivi, j’ai fait 125, puis 150, puis 200 km. Au début, par accident : quand vous n’êtes plus qu’à 20 km de chez vous, vous vous sentez ridicule de vous arrêter, même si vous avez déjà 100 km dans le corps! Et ensuite, en rationalisant : coudonc, même après 50 km, je suis fatigué, et pourtant, je ne rend pas les armes. Je fais une pause et c’est tout. Pourquoi ce serait différent à 100 ou 150?

En fait, deux petites choses sont nécessaires pour réussir un parcours de longue haleine :
1) aimer le vélo, évidemment et
2) la psychologie: c'est dans la tête que ça se passe!

Faut-il un super-vélo?

Non. Ce parcours a été fait sur un banal vélo hybride à 300$.

Faut-il une résistance au sommeil?

Non. 35 heures veut dire une nuit blanche, et vous allez inévitablement avoir un coup de barre, à un moment donné. Quand ça arrive, on s’arrête, on s’assoupit quelques minutes et surprise! C’est comme si la fatigue s’était dissipée.

Le café aide aussi...

Faut-il craindre les automobilistes la nuit?

Pas plus que le jour. Des cyclistes se font hélas renverser en plein jour. La nuit, si vous êtes bien éclairé, vous allez encore plus vous « détacher du décor » que le jour. Et statistiquement, la chance est de votre côté : il y a beaucoup moins d’automobilistes! En fait, au milieu de la nuit, après le détour par la route panoramique, il n’y a pour ainsi dire plus du tout de circulation.

Autre chose : sur la deuxième moitié du trajet —de Kingston jusqu’à la frontière québécoise— il y a une bande cyclable ou une piste cyclable ininterrompue, pendant plus de 200 km.

Quel parcours suivre?

Ce cycliste propose un parcours de 620 km. Balisage impeccable.

J’ai voulu réduire un peu la distance avec Google Maps : choisissez « itinéraire sans autoroute », et déplacez ensuite, sur la carte, la ligne bleue pour la rendre la plus rectiligne possible. Avantage : « seulement » 584 km. Désavantage : les 100 km avant Kingston sont beaucoup moins beaux. La prochaine fois, je le saurai. :-)

GPS : je suppose que désormais, tous les cyclistes qui feront un tel parcours auront un GPS. Extra! Mais méfiez-vous tout de même... La tentation est grande de s’arrêter toutes les demi-heures pour regarder où on est rendu... alors que le parcours accroché au guidon prend si peu de temps à regarder!

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